Sarkis - Endless at Arter, Istanbul

Conçues pour coexister avec un espace, pour embrasser des références spatiales et des associations, ou pour forger un espace différent, les œuvres de Sarkis sont réinterprétées et transformées par l'artiste à chaque fois qu'elles sont exposées. L'exposition intitulée ENDLESS, présentée au deuxième étage d'Arter, rassemble pour la première fois une sélection d'œuvres de l'artiste issues de la collection Arter dans le même espace, leur conférant une nouvelle vie et de nouvelles expériences.

ENDLESS couvre une large période de la production de Sarkis, des années 1980 à Respiro - une installation exposée dans le pavillon de la Turquie à la Biennale de Venise en 2015. Outre les concepts et les thèmes fréquemment rencontrés dans les œuvres de Sarkis, tels que le réchauffement, la combustion, le camouflage, la mémoire, les traces, l'atelier et la maison, ENDLESS met l'accent sur le rôle crucial joué par la lumière, la couleur et la musique dans sa pratique artistique. Dans l'exposition, Sarkis revisite des œuvres chargées de souvenirs de différents passés et lieux - comme Icons of Istanbul (1986-2013), Elle Danse (1990), Transflammation (1996-2001), Mixed Retrospective (2001), Calling (To the Bees) I (2013), ainsi que les miroirs et néons de Respiro qui ont été donnés à la collection Arter en 2017 - et réinterprète chacune d'entre elles au sein d'un corpus plus large qu'elles construisent ensemble dans leur cadre actuel. ENDLESS se compose principalement d'œuvres existantes tirées de la collection Arter, mais présente également deux nouvelles créations qui accueillent les visiteurs lorsqu'ils pénètrent dans l'espace. Sarkis a demandé aux membres de l'équipe travaillant sur le montage de l'exposition de laisser des empreintes noires sur le mur, rappelant ainsi une époque marquée par les bouleversements politiques, les catastrophes naturelles et la perte d'un être cher. Juste à côté de ce cercle sombre, un fauteuil roulant orné de plumes blanches semble prêt à bouger à tout moment et nous conduit vers les lumières et les couleurs de Respiro, ouvrant la voie à l'espoir.

Sarkis poursuit également son dialogue avec d'autres artistes, ses prédécesseurs comme ses contemporains, à travers les œuvres présentées dans cette exposition. La Cantate n° 127 de Jean-Sébastien Bach et le Quatuor n° 15 de Dimitri Chostakovitch, qui résonnent depuis les œuvres installées aux extrémités opposées de l'espace, convergent avec la musique composée pour Respiro par Jacopo Baboni-Schilingi, transformant ENDLESS en une mise en scène pour trois textures sonores indépendantes orchestrées par l'artiste. Les œuvres d'Ali Kazma et de Domenika Kaesdorf, incluses dans ENDLESS à l'invitation de Sarkis, enrichissent et élargissent encore le monde que Sarkis construit dans l'exposition.

ENDLESS rassemble des œuvres de Sarkis produites sur différents médias et à différentes époques afin de stimuler de nouvelles relations entre elles et d'étendre leurs mémoires distinctives lors d'un nouveau voyage qu'il met en place dans l'espace d'exposition.