Né en 1924 à Paris,  Roger-Edgar Gillet a vécu entre Paris, Sens et la région de Saint-Malo, où il est décédé en 2004.
 
Diplômé de l'École Boulle et de l'École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs, Roger-Edgar Gillet a d'abord travaillé comme décorateur avant de se consacrer à la peinture. Très tôt défendu par Michel Tapié et Charles Estienne, il a fait partie d'une génération de peintres français de l'après-guerre, celle de la Seconde École de Paris, et s'est démarqué par une pratique allant de l'abstraction lyrique à une figuration expressionniste dans la veine de Jean Fautrier, Paul Rebeyrolle et Jean Dubuffet.



 

De 1951 à 1957, Roger-Edgar Gillet a participé à de nombreuses expositions dans des galeries historiques telles que Craven, Claude Bernard, Rodolphe Stadler et Jeanne Bucher, avant d'être représenté par la Galerie de France (1956-1963) et la Galerie Ariel, incarnée par le marchand d'art Jean Pollak (1964-2002) qui lui consacra 18 expositions personnelles.

 



L'artiste a également collaboré de manière régulière avec la galerie Stéphane Janssen à partir de 1967, ainsi qu'avec plusieurs galeries étrangères comme Lorenzelli Arte en Italie et la Galerie Nova Spectra à La Haye. Roger-Edgar Gillet a par ailleurs participé à un certain nombre d'expositions collectives consacrées à la scène parisienne à la Redfern Gallery à Londres, à la Marlborough-Gerson Gallery à New York ou encore à la Galerie Bussola à Milan.



 

Roger-Edgar Gillet a par ailleurs fait l'objet d'expositions institutionnelles d'envergure, en France comme à l'étranger : Gillet-Dodeigne au Musée Galliera (1971, Paris), Rétrospective au CNAP (1987, Paris), La Marche des oubliés au Centre d'art contemporain de Saint-Priest (1989), Roger-Edgar Gillet, Cinquante ans de peinture au Musée du Palais Synodal (1999, Sens), Je Garderai un Excellent Souvenir de vous ! au Musée Estrine (2005, Saint-Rémy de Provence), Un Regard au Centre d'art contemporain du Parc Caillebotte (2009, Yerres), Exercices de survie, œuvres graphiques au Musée du Mont de Piété (2017, Bergues) ; et aux États-Unis, March of the forgotten au Musée de l'Université d'Oklahoma et Stéphane Janssen Collection au Centre des Arts de Scottsdale (1990).

 



L'artiste a également bénéficié d'importantes expositions collectives  comme : 10 ans d'art français au Musée de Grenoble en 1956, Les uns par les autres au Palais des Beaux-Arts de Lille en 1979, Aspect de la peinture contemporaine 1945-1983 au Musée d'Art Moderne de Troyes, Face à face, tête à tête au Musée Ingres de Montauban en 2004, L'Envolée Lyrique, Paris 1945-1956 au Musée du Luxembourg à Paris, Salah Stétié et les peintres au Musée Paul Valéry de Sète en 2012 ; ainsi qu'à l'étranger, plusieurs expositions au Louisiana Museum au Danemark dont Les nouveaux expressionnistes en 1985.



 

Plus récemment, le travail de Roger-Edgar Gillet a été présenté au sein des expositions Construire une collection au Musée des Beaux-Arts de Rennes et De Tiépolo à Richter au Musée d'Art et d'Histoire de Bruxelles en 2018 ; ainsi qu'Acquisitions récentes du cabinet d'art graphique en 2018 et Galeries du XXe siècle en 2019 au Centre Pompidou.



 

Roger-Edgar Gillet a également été lauréat en 1954 du Prix Fénéon et en 1955 du Prix Catherwood.



 

Son œuvre est présente dans des collections publiques majeures : en France, le Musée National d'Art Moderne - Centre Pompidou, le Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, le Centre National des Arts Plastiques (Paris), les Musées des Beaux-Arts de Lyon, Rennes, Rouen et le Palais des Beaux-Arts de Lille, le Musée de Sens, le Musée Estrine (Saint-Rémy de Provence), le Musée Paul Valéry (Sète), LAAC Musées de Dunkerque ; au Danemark, le Louisiana Museum of Modern Art (Humlebaek) ; en Norvège, l'Oslo Museum (Oslo) ; en Belgique, les Musées royaux des Beaux-Arts (Bruxelles), le SMAK Musée municipal pour l'art actuel (Gand), la Fondation du roi Baudouin, Collection Neyrinck (Mons) ; et au Brésil, le Museu de Arte de Sao Paulo.