Né à Toulouse en 1982, Guillaume Bresson vit et travaille à New York (États-Unis).
Diplômé de l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, Guillaume Bresson reçoit les Félicitations du Jury lors de sa sortie d'école en 2007. Son travail questionne les notions de mise en scène et de récit en peinture. Il est révélé au grand public lors de l'exposition Dynasty au Palais de Tokyo et au Musée d'Art moderne de la Ville de Paris en 2010 - année où il reçoit également le Prix Sciences-Po pour l'art contemporain. Ayant participé en 2016-2017 au programme Residency Unlimited, il vit actuellement à New York après une résidence à la FLAX Fondation de Los Angeles en 2020.
L'œuvre de Guillaume Bresson a été montrée dans de nombreuses d'institutions internationales à l'instar de la Kunsthalle de Karlsruhe (Allemagne, 2011), la Biennale de Curitiba (Brésil, 2011), le Musée de Perm (Russie, 2012), l'Institut du Monde arabe (Paris, 2015), la Collection Lambert à Avignon (France, 2015), le ArtSpace Boan à Séoul (Corée du Sud, 2016), la Fondation d'entreprise Ricard (Paris, 2018), au Domaine Pommery (Reims, 2018), au French Institute Alliance française (New York, 2019), au Centre Pompidou (avec l'exposition collective Dust, The Plates of Present, 2020).
Guillaume Bresson est invité en 2015 par Olivier Py, directeur du Festival d'Avignon à concevoir l'affiche de ce festival mondialement reconnu et à bénéficier d'une exposition personnelle au sein de l'Église des Célestins à Avignon.
Cette même année Guillaume Bresson est sollicité par les « Nouveaux Commanditaires » pour créer un polyptyque pour l'équipe de foot du RedStar, qui est devenu un emblème du club et a été montré dans plusieurs expositions collectives dont La Grande Galerie du Foot (Grande Halle de la Villette de Paris, France, 2016), Le Sport est un Art (Centre d'art contemporain, Meymac, France, 2017) et Par Amour du jeu (Magasins Généraux, Pantin, France, 2018). Les œuvres de Guillaume Bresson ont été reproduites dans de nombreux articles et catalogues d'exposition. Le peintre a fait l'objet de deux publications monographiques : Guillaume Bresson aux Éditions Dilecta en 2012 et Guillaume Bresson, RedStar Football Club aux Presses du Réel en 2016. En 2017, Guillaume Bresson reçoit le prix Pierre Cardin de l'Académie des Beaux-Arts dans la section peinture, avant de se voir couronner par le Prix de Peinture Del Duca en 2020, à l'occasion d'une exposition collective des lauréats à l'Institut de France.
Les œuvres de Guillaume Bresson sont présentes dans de nombreuses collections publiques et privées, notamment celles du Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, du MUDAM au Luxembourg et du Musée des Abattoirs à Toulouse, qui détiennent chacune une de ses œuvres majeures. Des dessins de l'artiste sont également présents dans les collections du Cabinet Jean Bonna de l'École des Beaux-Arts de Paris.
En 2019, l'artiste a bénéficié de sa première exposition personnelle aux États-Unis sur une invitation du French Institute Alliance Française à New York. La même année, il fait partie d'une exposition collective sur la peinture figurative Les Enfants du Paradis au MUBA de Tourcoing (France), dans le cadre de la manifestation artistique Lille 3000 intitulée L'Eldorado (commissariat : Jean-Max Colard et Jérôme Sans). En 2020, le Couvent des Cordeliers à Toulouse a accueilli une exposition personnelle de fresques de l'artiste.
Guillaume Bresson est représenté par la Galerie Nathalie Obadia, Paris/Bruxelles, depuis 2010.
À travers un système de représentation issu des enseignements de la Renaissance italienne et du Classicisme français, Guillaume Bresson met en scène des sujets contemporains - une peinture du monde social d’autant plus saisissante qu’elle glisse dans une forme d’onirisme lyrique, qui plutôt que de le nier le transfigure.
Le corps-à-corps, une constante dans l’œuvre de Guillaume Bresson, se décline dans différents espaces, plus ou moins identifiables, plus ou moins familiers ou abstraits : une zone de périphérie urbaine, un lavomatic, l’environnement domestique d’une cuisine, des sous-bois enneigés qui ne sont pas sans rappeler les paysages hivernaux de Pieter Brueghel l’Ancien, ou encore une mer agitée.
Son processus de travail se caractérise par des grilles de perspective laissées apparentes aux peintures sur toile grands formats en passant par de plus petites études préparatoires, réalisées après les séances de pose qu’il effectue avec ses modèles amateurs puis recompose librement. L’artiste expérimente également une technique de transfert photographique, qui constitue le support de plusieurs peintures. Au sein même des toiles, certaines zones vierges, qui contrastent avec des parties bien plus détaillées font également ressentir ce processus créatif de la peinture qui se donne aussi pour sujet : les toiles de Guillaume Bresson se nourrissent de ces vides, qui apportent une aura profonde et silencieuse aux scènes représentées.
Ce travail tout en contrastes rend d’autant plus sensible la réalité sociale qui est figurée de manière tantôt explicite, tantôt symbolique : celle des individus déshérités ou marginalisés (et souvent décentrés du tableau), courbés par le poids de la vie ou déjà à terre, sous les allures d’une descente de croix transposée au creux d’une vague qui se brise sous un ciel crépusculaire qui ne peut que rappeler les tragédies migratoires contemporaines. Si le contact humain est omniprésent dans l’œuvre de Guillaume Bresson, son absence est d’autant plus frappante quand il s’agit de dépeindre cette forme de solitude existentielle qui s’installe dans des lieux souvent désertés. Le thème de la violence, récurrent dans son œuvre trouve encore ici sa pleine expression et son ambiguité y est plus que jamais manifeste.
À travers une peinture qui fonctionne par citations et écarts, Guillaume Bresson déjoue subtilement les attentes et parvient à magnifier ses sujets en restant toujours fidèle à cette sorte de vérisme contemporain, auquel il a su donner une forme propre et magistrale.